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mercredi 14 novembre 2012

Qu’est-ce qui cloche ?



Il y a souvent un thème qui revient dans certaines conversations que j’ai avec des amis ou des compagnons de travail. Et ce thème est celui de la souffrance.
Il y a de très nombreuses personnes qui croient très sincèrement et très profondément que nous devons souffrir pour « mériter » le bonheur.
Dans leur vision des choses, souffrance + oubli de soi + sacrifice = bonheur assuré dans la vie, dans « l’au-delà » ou ailleurs.
Cela a fait partie de mes croyances pendant des décennies. Mais plus maintenant.
Pourquoi avons-nous associé ces mots ?
Dans mon cas, cela a pris racine dans mon enfance, par l’endoctrinement accompli par la société, le système d’éducation, la sacro-sainte religion et même par le mouvement du scoutisme.
Nous avons subi un « lavage de cerveau » continuel nous inculquant l’oubli total de soi, le sacrifice, la négation totale de nos désirs les plus profonds, la futilité de la joie ( avez-vous déjà vu une représentation de Jésus ayant un fou rire ? ) et cet endoctrinement bombardé dans nos esprits a fait en sorte qu’on a fini par croire à tout ça.
Mon fils m’a déjà demandé comment j’ai bien pu croire à toutes ces foutaises … Eh bien, lorsque tu es un enfant et que les adultes te disent quelque chose … innocemment, tu les croies … On t’enseigne quelque chose à l’école et tu es convaincu que c’est la Vérité. On te dit quelque chose à l’église et tu es convaincu que c’est la Vérité. On te dit quelque chose à la télé et tu es convaincu que c’est la Vérité. Tu es un enfant et tu fais confiance aux adultes dont le rôle est de te protéger et te guider.
Et ces mêmes adultes, tes parents, les professeurs, les prêtres ont été « élevés » ( quel choix de mot ! ) dans le même ordre d’idées.
Ce n’est que lorsque tu as suffisamment grandi et évolué par toi-même, que les remises en question de ces idées commencent à surgir.
On nous a toujours dit ce qu’il faut faire, ce qu’il faut avoir, ce qu’il faut penser, ce qu’on doit être, pour atteindre le soi-disant « paradis », autant sur Terre qu’après la mort.
On nous a fait croire que nous se sommes pas assez intelligents, instruits, savants, évolués ni même capables de trouver toutes nos réponses par nous-mêmes.
Combien de temps un être humain peut-il endurer une souffrance ? Qu’elle soit physique, mentale ou émotionnelle ? Combien de temps un être humain peut-il permettre d’être abusé ? Des heures ? Des jours ? Des mois ? Des années ? Toute une vie ? Eh, bien oui.
Combien de temps un être humain peut-il « supporter » le bonheur ? … Hum … Dans la majorité des cas … pas très longtemps. Lorsqu’un bonheur arrive, ce qui se passe, très souvent, c’est cette pensée, fort probablement inconsciente, mais combien fréquente : «  … Ça ne durera pas … Il va sûrement m’arriver quelque chose d’épouvantable, car c’est trop beau  pour durer…  Je ne mérite pas cette joie … Je ne dois pas profiter trop longtemps de ce moment, car des milliers de gens souffrent présentement et je ne dois pas rester dans la joie trop longtemps … je ne dois pas oublier que mon devoir premier est envers les autres, alors, je dois passer à autre chose …  »
Nous prenons sans cesse la responsabilité du bonheur des autres, la responsabilité de la planète entière et de ses environs immédiats.
Je suis entièrement d’accord avec le fait de nous responsabiliser concernant la Terre et son évolution, mais là ou je « décroche », c’est lorsqu’on me dit que c’est par le « sacrifice » de soi-même que cela doit se faire. Par l’oubli de soi, par la négation de tout ce que notre être désire profondément.
J’ai lu, très souvent, le livre de Neale Donald Walsch intitulé « Conversations avec Dieu » ( que je vous recommande très fortement ) et il y a une phrase que j’aime beaucoup et qui dit de se placer, soi-même, sur la liste des gens qu’on aime … et même de se placer en tête de liste. Cela va directement à l’encontre de tout ce que l’on m’a enseigné depuis ma jeunesse, mais depuis que j’ai adopté cette philosophie, le bonheur s’est installé dans ma vie et je me suis rendue compte que je suis beaucoup plus apte à donner ( mon temps, mon énergie, mon argent ou quoique ce soit d’autre ), car je ne le fais plus parce que quelque doctrine inculqué me l’a prescrit, mais bien pour ME faire plaisir, par simple élan du cœur, par ma propre volonté consciente. Il est plus facile de donner lorsqu’on est, soi-même, empli, plutôt que de le faire en se « vidant » continuellement. Une maman oiseau doit D’ABORD se nourrir, afin de pouvoir nourrir ses petits.
La Source de l’Amour est en nous.
Si nous allons à la Source, nous ne manquerons jamais de rien.
Alimentons notre être à partir cette Source et nous pourrons ainsi nourrir les autres … indéfiniment.

Michelle

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